Résumé : Il s'agit du second volet de la trilogie du
Seigneur des Anneaux.
Critique : Les deux tours fait office de suite directe à la Communauté
de l'anneau. Dans la mesure où le film ne comporte pas de générique
de début, on entre directement dans le vif du sujet.
A peine assis sur son siège, on assiste à un inimaginable
combat mettant aux prises le mage Gandalf et le monstrueux Balrog.
Beaucoup plus tourné vers l'action spectaculaire que l'opus précédant,
Les deux tours narre une fois de plus le combat du bien contre le mal,
représenté d'un côté par les troupes de Sauron
épaulé par celle de Saroumane et de l'autre par la dernière
alliance des peuples libres des terres du milieu ; combat qui n'a pas
pour seule finalité l'appropriation du pouvoir.
En effet, cette guerre a aussi pour objet les conséquences qu'elle
induit sur l'écologie.
On assiste alors à la lutte entre les défenseurs de la nature
: Rohirrim, Elfes, Ents, Hobbits, hommes des contrées libres et
les destructeurs de la nature : orques de Sauron et Uruk Hai de Saroumane.
Si les premiers souhaitent vivre en symbiose avec la nature, les seconds
cherchent à asservir le monde, en détruisant au passage
la nature telle qu'elle est actuellement.
Ce combat écologique apparaît également par la lutte
que se livrent les deux grands magiciens, Gandalf (devenu le Blanc) et
Saroumane.
Mais ce n'est pas le seul thème du film.
Comme lors du précédent opus, Peter Jackson montre bien
l'emprise de l'anneau, une emprise qui s'accentue sur le porteur.
D'autant qu'en plus des nombreuses embûches qui se dressent sur
le chemin de l'inséparable duo Frodon/Sam, celui-ci doit faire
avec un nouvel élément : Gollum. Si ce dernier se révèle
être indispensable puisqu'il guide nos deux hobbits en territoire
ennemi et notamment jusqu'à la porte noire du Mordor, il ne faut
pas oublier qu'il s'agit d'une créature dangereuse pour une bonne
et simple raison : Gollum était lui-même auparavant le porteur
de l'anneau.
L'anneau unique a fait de Gollum une créature tourmentée
qui en a même oublié son nom (Sméagol) et donc son
ancienne existence de hobbit.
Gollum est dangereux car il est schizophrène (" ça
nous brûle "), menteur et surtout tourné vers un seul
objectif : récupérer l'anneau unique et donc tuer les hobbits
qui se sont accaparés son trésor. L'une se des paroles à
Frodon est très révélatrice du personnage : "
nous jurons de servir le maître du précieux ".
La composition d'Andie Serkis qui a donné vie à Gollum au
niveau de la voix et des mouvements est très réussie et
apporte un indéniable plus au film.
Ce n'est pas le seul point réussi du film qui enchaîne des
scènes d'action incroyables à un rythme soutenu si bien
qu'on ne voit pas passer les 2 h 51 que comportent Les deux tours.
D'autant que de nouveaux personnages font leur apparition : Theoden, le
roi des Rohirrim ; Grima langue de serpent ; Eomer, Eowyn, les Ents de
Fangorn et notamment Sylvebarbe ; Faramir ; le mythique Oliphant.
Le final du film est quant à lui somptueux avec le combat épique
qui a lieu pour la prise du gouffre de Helm. On assiste ici à la
résistance de quelques milliers d'humains (en comptant femmes et
enfants) qui doivent faire face à l'attaque de près de 10
000 Uruk Hai surmotivés.
Ce combat est le symbole de la nouvelle alliance des peuples libres des
contrées des terres du milieu.
En effet, alors que se pose tout au long du film la question de l'interventionnisme
de certains peuples dans cette guerre, on assiste à l'union retrouvée
des Hommes (entre eux) et des Elfes.
Même les Ents, qui déclarent d'abord à Merry et à
Pippin que ce n'est pas leur guerre, finissent par prendre part aux combats
en attaquant Isengard et les installations construites par les troupes
de Saroumane.
Car les Ents font bien partie de ce monde qui est proche du chaos. Si
ce monde en vient à disparaître, ils disparaîtront
aussi.
La victoire des hommes au gouffre de Helm est donc clairement un message
d'espoir avant le troisième épisode du Seigneur des Anneaux.
En tant que lecteur des écrits de Tolkien, je constate que Peter
Jackson s'est notamment permis deux grands écarts par rapport au
roman en réalisant Les deux tours :
- Le réalisateur néo-zélandais a fait venir des archers
elfes appartenant à Elrond et à Celeborn pour prêter
main forte aux hommes assiégés au gouffre de Helm.
- La monstrueuse araignée géante Arachne sera présente
dans Le retour du roi alors que Tolkien l'avait fait apparaître
dans Les deux tours.
En fin de compte, le deuxième opus du Seigneur des anneaux est
plus prenant et plus épique que le précédent. Un
véritable bijou pour tout fan de merveilleux et d'héroic-fantasy.
Par Nicolas, septembre 2003
|