Goshu le violoncelliste de Isao Takahata, 1982 Dessin animé japonais Durée
du film : 1h 02 Goshu est un jeune violoncelliste qui joue au sein d'un
orchestre municipal. Assez timide et maladroit, il fait l'objet de critiques
de la part du chef-d'orchestre. Celui-ci conseille à Goshu de s'entraîner
sérieusement. Ce que le jeune fait une fois qu'il se retrouve seul chez
lui, dans un endroit isolé.
Goshu le violoncelliste est le troisième long métrage de Isao Takahata
(Le tombeau des lucioles) qui a à cette occasion mis en images l'histoire
de Gauche le violoncelliste, écrite par Kenji Miyazawa, personnage considéré
comme l'un des poètes du vingtième siècle les plus appréciés au Japon.
Encore plus que Le tombeau des lucioles, le dessin de cet animé peut
paraître assez basique. Ceci étant fait dans un but bien précis : renforcer
au maximum le sentiment que l'on a à faire à un conte.
Au demeurant, on se laisse porter par cette jolie histoire avec d'un côté
son côté merveilleux et d'un autre côté sa sublime musique. Ce sont successivement
un chat, un oiseau, un blaireau puis une souris qui rendent visite à Goshu
et qui lui expliquent comment jouer les œuvres de Ludvig von Beethoven.
A la rencontre de ces animaux étranges dotés du don de la parole, Goshu
se perfectionne et s'ouvre progressivement aux autres. Goshu s'améliore
à tel point qu'à la fin de l'animé le chef d'orchestre - fiers des progrès
accomplis par son jeune violoncelliste - lui demande de faire un solo
devant une salle remplie de personnes comblées par ce qu'ils entendent.
Isao Takahata montre que, à l'écoute des sons émis par le violoncelle
de Goshu, la nature toute entière est en phase avec la musique. Le côté
merveilleux est toujours présent : la musique que Goshu fait écouter aux
animaux le transporte véritablement dans un autre monde. Certes, il est
toujours chez lui mais Takahata nous montre que sa musique l'a fait passer
au milieu de la nature. C'est que le thème de la nature est omniprésent
dans ce conte. On a beaucoup de références au paysage rural, on a toujours
sous les yeux un décor champêtre et tout ce qui va avec. Le dessin animé
se termine par un très joli coucher de soleil et une pensée qu'a Goshu
pour les animaux qui lui ont permis de progresser musicalement.I
Il ne fait aucun doute que le réalisateur, Isao Takahata, est un amoureux
de la nature et de la vie plus largement. Ce que l'on verra également
plus tard, avec une intensité dramatique encore plus forte, dans Le tombeau
des lucioles.
En fin de compte, même si Goshu le violoncelliste n'est pas le meilleur
animé de Takahata, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un très joli
conte. En outre, cet animé est sans aucun doute un film hommage au poète
Kenji Miyazawa, mais aussi à Ludvig von Beethoven et plus largement à
la musique classique. Un dessin animé intéressant qui peut être regardé
par toute la famille.
Par Nicolas, octobre 2003
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